En règle générale, les maisons sont commercialisées « dans leur jus » et ne correspondent pas toujours aux goûts des acheteurs en matière d’aménagement et de décoration. Pire, certaines ne respectent plus les réglementations en vigueur. À l’acquéreur de s’investir pour rénover ce logement qui lui fait tant rêver. Un projet qui a un coût. Voici comment faire une estimation chiffrée.
Se fier aux diagnostics
La principale mesure à prendre pour évaluer les travaux d’un bien est d’examiner les diagnostics qui doivent être remis par le vendeur. L’un des plus importants porte sur le Diagnostic de performance énergétique qui donne un certain nombre d’informations autour des caractéristiques du bâtiment, sa consommation énergétique voire son émission de gaz à effet de serre. Si la maison est très énergivore, vous devrez envisager d’optimiser ses performances. Le dossier de diagnostics techniques DDT inclut sept autres diagnostics concernant le gaz, les termites, l’assainissement, les risques naturels et technologiques, l’amiante, l’électricité et le plomb. Il est préférable de vous faire accompagner par un professionnel au moment des visites avant l’achat de la maison pour bénéficier des devis pour vos travaux. Une manière d’avoir un aperçu fiable du coût des rénovations. Si celles-ci coûtent trop cher et que vous n’entrez pas dans vos frais, vous pourrez vous désister à temps.
Les principaux défauts à déceler
Le manque d’expérience ne permet pas toujours d’identifier efficacement les défauts d’un bien. Quoi qu’il en soit, il existe des points à ne pas laisser passer, à commencer par les problèmes d’humidité. Certains indices vous mettront sur la piste : décollement de l’enduit, tâches, gouttières en mauvais état, traces de salpêtre… Des problèmes pouvant être dus à des remontées capillaires ou des infiltrations. En parallèle, vérifiez les installations de plomberie et électriques. Ces dernières coûtent chères à réparer en cas de dysfonctionnement.
Fourchette de prix
Plusieurs facteurs influencent le prix d’une rénovation. Parmi eux figurent la surface à rénover, le type de matériaux choisis, la complexité du chantier, la partie à rénover ou encore l’artisan sollicité. Il faut savoir que la rénovation implique toutes sortes d’ouvrages : un aménagement de combles, un changement des revêtements, une rénovation totale ou partielle de la cuisine et de la salle de bain, une amélioration de l’isolation, un ravalement de façade, la pose d’un escalier, la redistribution des pièces, etc.
Dans le cas où la maison est en bon état et ne demande que quelques rafraîchissements à l’instar d’un remplacement des sanitaires ou d’une réfection des murs et des sols, comptez entre 200 et 500 euros le m2.
S’il s’agit d’une rénovation partielle exigeant la modification du système électrique et de plomberie ainsi que la rénovation de la salle de bain et de la cuisine, prévoyez un budget de 500 à 800 euros le m².
Enfin, pour une rénovation totale, vous dépenserez entre 800 et 2000 euros le m². À savoir que des travaux de réfection coûtent entre 15 000 et 100 000 euros pour un logement de 100 m², une somme à inclure donc dans le prix d’achat. Une dépense onéreuse qui peut être allégée grâce à des aides et subventions accordées par l’État et les organismes spécialisés comme l’ANAH.
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